Le Pont du Consort et le fleuve

Le fleuve coupe la ville en deux, comme une lame coupe un fruit. Pour réunir les deux parties séparées, les hommes on construit des ponts. Ainsi des dizaines de pont enjambent le fleuve. Mais le plus grand le plus haut et le plus imposant est le Pont du Consort, anciennement appelé le Pont Blanc, car c'était là le seul lieu où les clans ne s'affrontaient pas. Tel un asile. Sur ce pont tous étaient égaux.
Aujourd'hui il est devenu le lieu favoris des pendaisons du Consorsium. Le macabre record est de 15 pendaisons simultanées. Les pendaisons des chefs de clans, de tribus et des anciens sages.
Aujourd'hui pour certains il est le Pont du Consort pour d'autre le Pont de la Honte.

Margaï arriva le premier sur le pont. Le convoi le suivait de peu.
Il allait s'offrir une belle pendaison.

Déjà Chicot, le maton, préparait la corde. Son sourire sans dent était le plus inquiétant dans le personnage.
Lui le général, jetta un regard à sa prisonnière. Elle était soutenue par ses soldats, la tête baissée. Elle était vaincue.
Margaï prit alors le sabre de la jeune fille. Il l'observa quelques secondes. C'était une pièce magnifique. La lame était gravée ... Il continua à observer l'arme tandis que les soldats et la prisonnière passaient près de lui.

Résister. Il fallait résister.
Résister à ce feu dévorant qu'était la rage et à sa part animale.
Résister sinon elle se découvrait, et se condamnait.

Les yeux clos, elle restait attentive à tout. Les sons, les mouvements, le vent, les rumeurs de l'eau qui coulait en contrebas. Tout était important.
Parce qu'elle ne comptait pas attendre d'être pendue sans rien faire.
Doucement sa main alla chercher une bonne prise sur le bras du soldat sur sa gauche, son autre main fit de même avec l'autre soldat qui la trainait. Elle attendrait le bon moment. Elle devait rester concentrée sur son objectif : sortir de cette situation délicate. La douleur infligée par le fouet devait rester au second plan. Pour l'instant elle y parvenait.

Elle passa près de Margaï.
C'était le bon moment.

Ses doigts se refermèrent sur les bras des gardes qu'elle envoya sur leurs collègues. L'instant suivant, elle frappa Margaï au plexus. Cela le calmerait quelques secondes. Elle récupéra son sabre laché par le général avant qu'il ne touche de le sol et se mit en garde.
Maintenant qu'ils essayent de la pendre pour voir.
Son esprits revanchard dû admettre pourtant qu'ils étaient 10, qu'elle était seule et que ses forces ne tarderait pas à la fuir.
Un premier soldat se jetta sur elle. Elle l'esquiva et laissa sa lame glisser sur sa gorge, l'ouvrant. Elle ne voulait pas tuer plus que de nécessaire mais sa vie était en jeu. Elle prit sa décision.
Elle essuya sa lame et fit un pas en arrière. En remettant son sabre au fourreau elle recula jusqu'à la rembarde du pont. Le général revint vers elle.

Général, vous n'avez pas respecté les termes d'un duel.

Tu seras pendue. Rend toi !

Votre offre ne m'intéresse pas.

Alors tu mourras.

Alera ne l'avait pas vu venir. Il n'y eu que le choc, la douleur fulgurante, la brulûre. Elle baissa la tête pour voir une flèche dépassée de son épaule. Comment avait-il pu ? Il avait osé. Elle tituba mais se reprit aussitot. Le cri de douleur qui menacait de franchir ses lèvres se mua en une voix lourde de menace.

J'aurais ta tête Margaï Konpan. Tu as ma parole.

Puis alors que les soldats esquissaient le même mouvement pour se saisir d'elle, elle posa sa main valide sur le rebord de pierre et s'y appuya pour pivoter et sauter. La chute lui parut longue. Puis elle heurta l'eau et s'enfonça sous la surface. Emportée par le courant, retenant son souffle, elle se remit la tête hors de l'eau que bien plus loin. Trop loin pour les yeux de Margaï.

Gwen avais suivit le convoi jusqu’au lieu de pendaison de cette charmante bourgade aux habitants si accueillant. Un pont. Rien de bien extraordinaire, elle se serais attendue à mieux de la part de ce cher général.
Mais alors qu’elle approchait pour transmettre ses nouvelles informations, son ambition de toucher quelques rétributions fut réduite à néant, autant par la réaction stupide du général que par la fuite de sa captive.
Gwen qui déjà n’appréciait que peu son employeur mauvais payeur, se décida, face à son incapacité affligeante, à tourner les talons sans se poser plus de question.
Que ce stupide petit bouge se débrouille sans elle.
Que ce général se débrouille seul avec ses lycans.
La jeune femme tourna les talons. Définitivement.
Emportant ce qu’elle savait sur la Louve avec elle. Margaï Konpan l’aurait pourtant grassement payée pour ce renseignement… sauf que Gwen, bien que tueur sans pitié, vénale et intéressé ne supportait pas la lâcheté.
Un duel s’accepte et a des règles qui se respectent.

Les Loups observaient, figés tels des statues. Le souffle imperceptible, les yeux bien ouverts pour tout voir. Tarim était le plus expérimentés d'entre eux. Il était celui qui la connaissait le mieux.
La Princesse était trop immobile pour que cela soit normal.

La suite de la scène lui donna raison.
La facilité avec laquelle elle s'était libérée était époustouflante.

Les 6 Lycans n'étaient pas loin du pont et voyaient les moindre détails. Lorsque la Louve mit son sabre au fourreau tous pensèrent qu'elle se rendait. Tous sauf Tarim. Lui avait jetté un bref coup d'oeil sur les eaux qui s'écoulaient avec grand bruit à la base du pont. Il avait compris.

Il releva les yeux. Un scintellement très bref tilta dans son esprit.
Flèche.
La Princesse était immobile.
Elle avait soudain palit. Il avait comprit avant même de voir le projectile en travers du corps de la Louve.

C'était fini.
Tout était fini.

Puis soudain une menace, d'une voix si famillière qui n'avait rien perdu de sa force. Et ce plongeon.
Les 6 Loups baissèrent les yeux. Ils avaient doutés d'elle. Ils devraient lui présenter leurs excuses. Doucement ils s'effacèrent de la foule pour aller rejoindre les bords du fleuve. En espérant y retrouver leur Princesse.

La douleur.
Cette douleur déchirante dans l'épaule qui remontait vers la tête et envahissait tout le haut de son corps. La flèche était très bas dans l'épaule, presque dans la poitrine. L'archer avait loupé son but. Mais ce n'était pas la préoccupation de la Louve.
Malgré cette douleur, dans l'épaule et dans son dos, il fallait nager. Ou au moins garder la tête hors de l'eau.

Quelques minutes de ce régime suffirent à la vider de ses forces. Elle s'était raccroché à des morceau de bois, des troncs, des branches, des rochers ... Mais n'avait pu tenir longtemps. Des rochers justement. Elle n'avait pu en éviter certains. Et les chocs la sonnaient un peu plus à chaque fois.

Elle aperçut la petite plage de quelques dizaines de mètres à laquelle elle avait pensé en sautant. Cette plage faisait partit d'un domaine tenu par un Clan. Le clan le plus respecté des Lycans, même s'ils n'étaient pas des amis. Ce respect mutuel avait le même poids qu'un pacte de non-agression mais sans document. Uniquement le respect.
Elle pourrait peut être trouver refuge là.
De toute façon elle n'avait pas le choix, après cette plage c'était des gorges, puis des chutes. Et nul doute que si elle avait réussit un jour à y survivre elle n'y parviendrait pas dans son état.
Elle nagea un peu dans la direction de la plage mais su bien vite qu'elle s'épuiserait avant de toucher terre. Elle prit alors une décision et s'ouvrit au pouvoir.

Un pouvoir ancestral. Dur à controler. Epuisant à dominer.
Elle laissa sa partie animale prendre possession de son corps.
L'instinct de survie d'un animal sauvage. Une chose dificilement égalable en force et volonté.
Elle oublia la douleur et la fatigue. Elle sentit bientot le sable sous son corps.
Reprenant peu à peu le controle elle rampa à l'abri de l'eau et des regards venant de l'autre rive.

Lentement elle tira le fourreau de son sabre prêt d'elle et enroula la lanière autour de son poignet. Elle ne voulait pas qu'on la sépare de son arme. C'était comme une preuve de son identité. Et si le général du Consorsium était incapable de la lire elle ne doutait pas qu'un Otori le pourrait.
Puis, alors qu'elle faisait une denrière rotation du poignet pour mieux lier son fourreau à son poignet elle se sentit sombrer dans l'inconscience. Son visage se posa sur le sable. Il était pale, tiré par la douleur.
Puis elle ne sentit plus rien. Tout devint noir.

Une odeur de sang avait attiré Anna sur la rive. Alors que le félin s’approchait de l’eau, une autre odeur vient chatouiller ses narines.
L’odeur d’un autre prédateur, dont le souffle faible parvint bientôt à ses oreilles.
Alors que le fauve allait se préparer au festin, un long sifflement retint son instinct.

Elle m’appelle. Nous repartons.

La panthère se coula dans les joncs qui bordaient le fleuve pour rejoindre la ville et ses ombres.

L’ignorant pensera que ce servile animal n’a fait qu’obéir a celui qui l’a appelé.
Seul la panthère percevra la note d’inquiétude dans l’appel, seul la panthère saura que déjà, inquiétude est devenue angoisse, seul la panthère saura que déjà, on parcourt la ville sa la recherche.

Tel une ombre il surveillait les limites de leur territoire. Inaï était un simple patrouilleur. Simple mais compétent. Simple mais il tenait ses ordres d'Ayarashi en personne. Il avait comme beaucoup des membres de son clan, la formation de base de ninjut-su. Il savait manier son arme avec suffisamment d'aisance pour être respecté par les autres patrouilleurs. Toutefois il avait assisté à un combat, plus tot dans la journée, qu'il avait trouvé extraordinaire.
Et depuis il ne cessait d'y penser.

Il n'avait pas suivi ce qui c'était passé après la traitrise habituelle de Konpan. Cela ne l'avait plus intéressé. Toutefois le combat ne quittait pas son esprit. Comment pouvait-on atteindre une telle maitrise ?

Soudain il s'immobilisa.
Il était à la petite plage près des gorges. Jamais les Otoris ne s'y aventuraient trop, la plage était à découvert. Le Clan était discret par nature.
Mais ce qui le troublait c'était qu'il y avait quelqu'un, légèrement à couvert, plus haut sur la plage.

Il s'approcha.
Il identifia une jeune femme, blessée gravement, à bout de forces. Il s'agenouilla prudemment, les pièges étaient parfois bien caché. Inaï posa deux doigts sur le cou de la jeune blessée. Vivante mais si peu. Il n'y avait pas de piège, cette jeune femme était vraiment mal en point.
Ses yeux allèrent à l'objet qui était lié à son poignet.

Il fronça les sourcils.
"Elle n'est pas du Clan ... mais elle semble savoir que nos armes nous identifient ..."
Il haussa les épaules. Pourquoi pas.
Doucement il tira la lame du fourreau, avec respect et précaution. Dès les premiers centimètres Inaï sut que la jeune femme n'était pas n'importe qui. Il n'eut pas besoin de dévoiler plus la lame. Il sut que cette affaire était importante et qu'il devait en référer à la chef du Clan : Ayarashi.

On défi Margaï...

La pensée commune de toute la ville est si forte que Arkhan en est surpris...
Occupé à sonder les esprits de la masse il l'a senti comme un nouvel espoir, celui du peuple oppressé et le sien, celui du tyran en attente. Dans cette simple provocation, dans ce simple défi repose tout l'espoir d'une ville... Quelqu'un a osé ce dressé devant les oppresseurs... Arkhan souri... Révélant une dentition cauchemardesques. Ses yeux scrute le globe de vision.
Voilà le signe qu'il attendant depuis longtemps... Son plan va pouvoir se mettre en marche il a l'immortalité pour le mettre en place. Mais pour l'instant son plan à besoin d'un petit coup de pouce du destin et Arkhan aime bien se surnommer Destin...
Sa main décharné enserre son sombre sceptre et dans un frôlement de tissu il gravit les marches de l'obscure salle qui lui sert de repaire. Il veut agir en personne.
Cela fait trois ans qu'il n'a bougé de son repaire, tissant loin de la surface ses sombres machinations, pervertissant les esprits les plus clair à des rêves de gloire et de fortune...
C'est un spectacle effrayant que de voir un corps décharné gravir à vitesse surhumaine des escaliers, ruisselant d'eaux croupies. Enchainant les escaliers de pierre sombre et des couloirs glauque. Une partie de son esprit tourné vers la surface suivant les péripéties. Il a immergé cette partie consciente dans l'esprit de la Louve, se faisant discret, juste pour ressentir la douleur des coups de fouet... Il frissonnerait presque lorsque la louve cri, mais il doit rester discret, l'esprit est bien trop fort et trop libre pour se laisser dompter. Il ne peut pas se faire reperer. C'est bien trop tôt.

Enfin son envelloppe charnelle arrive à la surface. Ouvrant une bouche d'égouts à deux ruelles de la plage. Il se drappe d'ombre et devient invisible à qui ne sait pas regarder. Le corps se traine lamentablemen sur le sable, Arkhan résiste à la tentation de s'insinuer dans son esprit pour y ressentir encore la douleur et l'épuisement.
Il observe avec amusement la curiosité de l'otori. l'homme est corrompu, malgré son honneur et sa fierté Arkhan a insinuer dans son esprit les germes du désordre.

Mais il est trop tôt pour y faire appel. Non Arkhan a bien plus simple à faire. D'un ample revers de manche il se donne forme humaine. Et s'avance à l'air libre.

On a besoin de ma science... Une affirmation de sa voix rauque mais qui se veut chaude et rassurante.

Il s'approche encore, mais pas assez près pour que l'homme se sente menacer par cette intrusion soudaine.

Le félin ondulait déjà vers le centre de la ville, vers le
retour à la liberté, aux forets, a l’espace.

L’odeur de la mort figea ses muscles. Anna, toute souplesse
et harmonie qu’elle était devint statue de marbre. L’esprit de l’animal se fondit à la nature qui
l’environnait, pour ne pas être vu, sentis, entendus. Anna devint une ombre.
Une ombre qui avait un but.

Inai avait sentit une vague présence un instant auparavant. Il n'avait toutefois pas eu le temps de porter la main à son arme qu'une voix se faisait entendre.

On a besoin de ma science...

Inai se releva pour faire face à l'inconnu. De prime abord l'homme semblait agréable, sympathique ... Mais l'Otori trouva cela fort suspect. L'homme, qui était resté à distance convenable, était suspect aux yeux du patrouilleur. Cela pour la simple raison qu'il n'avait rien à faire sur le territoire des Otoris. Il était un intrus.
Or un intrus se devait d'être discret. Un intrus sur les terres du Clan se savait menacé. Ou alors c'était un simple d'esprit, et cet inconnu semblait avoir toute sa tête.

Et alors ...

La pensée surpris Inai lui même. Cela ne lui ressemblait guère de penser de la sorte. La règle était la règle. L'étrangère blessée n'était pas son affaire, même si elle était de haut rang. Et il ne mettrait pas la sécurité du clan en péril pour elle. Hors de question donc de supporter cette intrusion.
Le patrouilleur allait réagir par lui même, mais soudain une évidence le frappa.
Méfiance.
L'inconnu était bien sùr de lui ... Bien trop. Il devait être puissant. L'affronter seul, provoquer l'affrontement n'était pas la meilleure des tactiques. Mieux valait continuer ce qu'Inai avait commencé.

Vous n'êtes pas le bienvenu Etranger.

Inai sortit un petit sifflet. Le son n'était que peu audible, voire pas, selon les oreilles. Mais les animaux eux, transmettraient bien le message voulu. Le patrouilleur signala sa présence d'un long coup de sifflet.
Les chiens des gardes les plus proches réagiraient et l'alerte se transmettrait jusqu'à la maison mère.
L'inconnu restait là. Inai lui adressa un regard sans équivoque.

Nous ne seront bientot plus seuls, partez avant de ne plus le pouvoir.

Je ne suis pas le bienvenue ? Ah... C'est contrariant... La voix était calme... On sentait même l'étonnement.

Moi qui me serait fait un plaisir de soigner cette jeune fille... Après ce qu'elle avait fait là haut sur le pont... Je lui doit bien ça... Enfin comme vous voulez PETIT...

Je vous laisse avec votre précieux chargement...

Un dernier conseil et je m'en vais... Faites attention dans les jours qui suivent... Un malheur est si vite arrivé.

Arkhan tourna les talons comme si de rien n'était, il n'y avait pas une once de méfiance dans toute son attitude, pas un seul geste qui put paraître menacant.. Si ce n'est ses dernières paroles bien entendu. Mais nul doute que le patrouilleur oublirait bien vite des paroles aussi communes... Pour s'en rappeller que quelques jours plus tard lorsque sa famille se verra mystèrieusement frappé d'une curieuse maladie et qu'il perdra quelques être chers... Arkhan sourit alors que sa maigre silhouette pénétrait dans les souterrains de la ville. Ce n'était qu'un contre temps... Bientôt les pouvoirs se déchireront et lui se réjouiraient de ses luttes... Avant de petit à petit asseoir son propre pouvoir... Mais pour ça il avait tout son temps... Et c'était là son plus grand atout...

Inai faillit réagir aux mots de l'Etranger, pour qui se prenait-il ? Ne rendait-il donc pas compte qu'Inai lui avait accordé la vie sauve en passant l'éponge sur une présence qui aurait dû être signalée et punie ?
Le patrouilleur haussa les épaules et se pencha à nouveau sur la jeune femme.

Il avait peur que la perte de temps lui soit fatale. En vérifiant, il constata que l'état ne se dégradait pas de trop. Cela le suprenait. La jeune femme devait être forte pour résister à ses blessures.
Il s'attarda à regarder son visage. Elle était plutot belle. Presque sauvage.

L'approche d'autres patrouilleurs le tira de ses pensées.

A la tête d'un détachement de quelques personnes, Tarim cherchait des traces de leur Princesse. L'Héritière par acquis de conscience avait donné des ordres de nouvelles recherches.
Mais Tarim se doutait que cela serait vain.
La Louve ne serait pas restée à découvert. Leur dernier espoir était les Otoris. Bientot l'Héritière se présenterait sur leur territoire, accompagnée d'Erlana. Elle n'avait accepté aucune autre protection.

Tarim se concentra soudain sur un bruit qui venait dans leur direction. Il fit signe à ses hommes de se mettre à couvert. Lui même se fondit dans l'ombre, juste à temps pour voir passer une patrouille du Consorsium.
Une fois le danger écarté, Tarim ressembla les Loups.

On rentre.

La voix était dure, le ton catégorique. Ils avaient pris assez de risques comme ça.

Inai accueillit les autres patrouilleurs avec un salut habituel puis il leur désigna la jeune femme blessée. Il échangea quelques mots et l'affaire fut réglée. Il eut ses consignes par un patrouilleur de grade plus élevé.

Il retourna auprès de la blessée et détacha le fourreau de son poignet. Délicatement il prit le sabre et son fourreau puis se tourna vers son supérieur.

Présente le à Ayarashi. Elle est en conseil.

Inai s'inclina devant son supérieur et partit d'une foulée souple et rapide en direction de la maison mère. Il croisa deux patrouilleurs qui tenaient un brancard.
Loin derrière lui, on déposa avec attention, la blessée dans le brancard et la demie douzaine de patrouilleurs mobilisés repartit d'un pas rapide vers la maison mère.